Le premier rapport du contrôleur des lieux de privation de liberté
Par Michel Huyette
Le contrôleur des lieux de privation de liberté, institution créée par une loi du 30 octobre 2007, vient de rendre son premier rapport, publié au journal officiel du 6 janvier 2009. Il fait suite à la visite de la maison d'arrêt de Villefranche sur Saône.
Les remarques, critiques, concernent la fréquente insuffisance de contenu réel du "parcours individualisé", l'absence de possibilité offerte aux détenus de contester des décisions qui leur sont applicables ou l'absence de réponse à certaines de leurs demandes, les conditions très difficiles dans lesquelles le personnel de direction doit assurer ses multiples missions ce qui entraîne une mauvaise connaissance personnelle de chaque détenu, les cours de promenade devenues des lieux dangereux abandonnés aux détenus dans lesquelles la discipline n'est pas respectée ce qui est à l'origine d'agressions et de blessures, le découragement des personnels de réinsertion et par voie de conséquence l'insatisfaction des détenus qui ne bénéficient pas de l'écoute minimale ni ne reçoivent assez tôt de réponse à leurs demandes, et dont la personnalité est de moins en moins connue.
Si le constat du contrôleur est assez accablant, il ne surprend aucun professionnel. De nombreux autres rapports ont déjà décrit les très graves insuffisances françaises dans les conditions d'hébergement, l'accompagnement, ou l'aide à la réinsertion des détenus, tout ceci devant être envisagé non comme des faveurs accordées à des délinquants mais comme un moyen de lutter efficacement contre la récidive, dans l'intérêt de toute la population.
Citons parmi ces rapports :
- Sanctionner dans le respect des droits de l'homme (2007)
- Les conditions de la réinsertion professionnelle des détenus en France (2006)
- Prévention du suicide des personnes détenues (2003)
- L'organisation des soins aux détenus (2001)
- Rapport sur la situation des les prisons françaises (2000)
- La prévention du suicide en milieu pénitentiaire (1996)
Les remarques, critiques, concernent la fréquente insuffisance de contenu réel du "parcours individualisé", l'absence de possibilité offerte aux détenus de contester des décisions qui leur sont applicables ou l'absence de réponse à certaines de leurs demandes, les conditions très difficiles dans lesquelles le personnel de direction doit assurer ses multiples missions ce qui entraîne une mauvaise connaissance personnelle de chaque détenu, les cours de promenade devenues des lieux dangereux abandonnés aux détenus dans lesquelles la discipline n'est pas respectée ce qui est à l'origine d'agressions et de blessures, le découragement des personnels de réinsertion et par voie de conséquence l'insatisfaction des détenus qui ne bénéficient pas de l'écoute minimale ni ne reçoivent assez tôt de réponse à leurs demandes, et dont la personnalité est de moins en moins connue.
Si le constat du contrôleur est assez accablant, il ne surprend aucun professionnel. De nombreux autres rapports ont déjà décrit les très graves insuffisances françaises dans les conditions d'hébergement, l'accompagnement, ou l'aide à la réinsertion des détenus, tout ceci devant être envisagé non comme des faveurs accordées à des délinquants mais comme un moyen de lutter efficacement contre la récidive, dans l'intérêt de toute la population.
Citons parmi ces rapports :
- Sanctionner dans le respect des droits de l'homme (2007)
- Les conditions de la réinsertion professionnelle des détenus en France (2006)
- Prévention du suicide des personnes détenues (2003)
- L'organisation des soins aux détenus (2001)
- Rapport sur la situation des les prisons françaises (2000)
- La prévention du suicide en milieu pénitentiaire (1996)