La décision du CSM concernant M. Lesigne, ou le retour du café du commerce
Par Michel Huyette
Alors que le Conseil supérieur de la magistrature vient de rendre son avis concernant le procureur de la République de Boulogne sur Mer en poste pendant l'affaire d'Outreau, les medias en tous genres sont déjà remplis d'articles sur le sujet qui, sur la toile, sont suivis de commentaires d'internautes. La grande majorité des journalistes et des commentateurs affirment en choeur : "évidemment la justice protège ses membres alors que les fautes commises devaient être sanctionnées sévèrement".
Ce qui est étonnant, et un peu troublant quand même, c'est de constater que nulle part, sans la moindre exception, il n'est fait état en détail du contenu de l'avis du CSM qui pourtant l'a explicité sur 14 pages. Et il est fort probable que sinon la totalité du moins la plupart des rédacteurs des articles et des commentaires n'ont jamais eu cet avis sous les yeux et n'en connaissent pas la moindre ligne.
Il ne s'agit pas aujourd'hui d'apprécier le bien fondé de cet avis, ce qui suppose une analyse sereine, objective, distanciée de l'émotion et de la démagogie, et ce qui prend du temps. Non, ce que l'on retient c'est l'évidente ressemblance entre ce qui était reproché aux magistrats ayant géré cette affaire et la nature des réactions médiatiques et populaires.
Autrement dit, il était reproché aux magistrats d'être allé trop vite, de ne pas avoir suffisamment analysé la situation, de n'avoir pas su prendre du recul par rapport aux faits qui leur étaient apportés, d'avoir réagi sans un minimum de précautions.
C'est exactement le comportement de ceux qui en toute hâte commentent l'avis du CSM sans en connaître les termes....
renvoi : un précédent article sur la notion de faute dans la magistrature
Alors que le Conseil supérieur de la magistrature vient de rendre son avis concernant le procureur de la République de Boulogne sur Mer en poste pendant l'affaire d'Outreau, les medias en tous genres sont déjà remplis d'articles sur le sujet qui, sur la toile, sont suivis de commentaires d'internautes. La grande majorité des journalistes et des commentateurs affirment en choeur : "évidemment la justice protège ses membres alors que les fautes commises devaient être sanctionnées sévèrement".
Ce qui est étonnant, et un peu troublant quand même, c'est de constater que nulle part, sans la moindre exception, il n'est fait état en détail du contenu de l'avis du CSM qui pourtant l'a explicité sur 14 pages. Et il est fort probable que sinon la totalité du moins la plupart des rédacteurs des articles et des commentaires n'ont jamais eu cet avis sous les yeux et n'en connaissent pas la moindre ligne.
Il ne s'agit pas aujourd'hui d'apprécier le bien fondé de cet avis, ce qui suppose une analyse sereine, objective, distanciée de l'émotion et de la démagogie, et ce qui prend du temps. Non, ce que l'on retient c'est l'évidente ressemblance entre ce qui était reproché aux magistrats ayant géré cette affaire et la nature des réactions médiatiques et populaires.
Autrement dit, il était reproché aux magistrats d'être allé trop vite, de ne pas avoir suffisamment analysé la situation, de n'avoir pas su prendre du recul par rapport aux faits qui leur étaient apportés, d'avoir réagi sans un minimum de précautions.
C'est exactement le comportement de ceux qui en toute hâte commentent l'avis du CSM sans en connaître les termes....
renvoi : un précédent article sur la notion de faute dans la magistrature