Encore un recul de la peine de mort (USA)
Par Michel Huyette
Même si elles sont beaucoup trop majoritaires, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles dans les medias. Alors quand l'une d'elles est positive, il ne faut pas la rater.
Le Monde (édition du 23 novembre 2011) nous apprend que le gouverneur de l'Oregon (USA) vient de décider de ne plus autoriser de mise à exécution de condamnations à mort tant qu'il sera le gouverneur de l'Etat.
D'après ce qui est rapporté dans l'article il a mis en avant le fait que la peine de mort n'a jamais apporté plus de sécurité, qu'il s'agit d'un châtiment "moralement faux" mis en oeuvre par un système judiciaire "compromis et inéquitable" et qui "ne remplit pas les critères élémentaires de justice". (lire ici)
Nous avons déjà souligné le caractère contradictoire entre une sanction définitive sur laquelle il n'est pas possible de revenir une fois qu'elle est exécutée, et les procédures de révision qui, du seul fait de leur existence, démontrent si besoin était que les erreurs judiciaires existent. (lire ici).
Indemniser celui qui a été emprisonné à tort est une chose. Aller déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de celui qui a été exécuté mais était en fait innocent en est une autre. (lire ici)
Par ailleurs, comme le souligne ce gouverneur, il n'a jamais été démontré de façon réellement convaincante que l'existence de la peine de mort dans une législation pénale ait réellement fait baisser le nombre des crimes.
Et au delà, une civilisation évoluée ne peut/doit pas calquer son comportement sur celui de ceux qu'elle désapprouve le plus. (lire ici)
C'était la bonne nouvelle du jour.