La PJ est-elle morte ? (Bibliographie)
La police n'est souvent connue du grand public qu'à travers les médias. Il n'est pas fréquent qu'elle soit racontée de l'intérieur et par l'un de ses acteurs.
C'est, un peu, ce qu'a tenté de faire Christophe Korell dans son livre publié aux éditions Enrick B (site ici) (page dédiée ici) :
La PJ est-elle morte ?
Dans les coulisses du casse du siècle
Sur le site de l'éditeur le livre est présenté ainsi :
"Le livre que vous tenez entre les mains est une plongée inédite dans la Police Judiciaire. L’auteur, Christophe Korell (1), est entré dans la police en 1996 et intègre la Brigade de Répression du Banditisme en 2006. Dans cet ouvrage, il témoigne à la fois d’une enquête menée au sein de la BRB - digne d’un véritable polar - et les réflexions d’un acteur de l’intérieur de la police judiciaire. Christophe Korell raconte son enquête la plus emblématique : celle du « casse du siècle », le braquage de la bijouterie Harry Winston, à Paris, en 2009. Ou plutôt, comme le découvrira le lecteur, « les » braquages. Une enquête emblématique non seulement par l’ampleur de son préjudice - environ cent millions de dollars - mais aussi pour l’engouement médiatique qu’elle a suscité. Enfin, par le simple fait de son résultat… Mais nous n’aimerions pas spoiler le lecteur. Au fil de ce récit véridique et hors du commun s’insèrent des billets analysant la police aujourd’hui, objet d’autant de critiques que de fantasmes : quel est ce monde de la police judiciaire ? Comment fonctionne-t-il ? Au milieu de qui, avec quelles relations ? Quelles sont ses difficultés ? Comment cela se passe dans la tête d’un flic ? L’auteur reprend ainsi une partie des textes publiés sur des blogs depuis dix ans. Ces pages sont une alternance de « à chaud » et « à froid ». Une enquête judiciaire n’est pas quelque chose de linéaire…Cet ouvrage ne l’est pas non plus."
Ce livre présente un triple intérêt.
Christophe Korell raconte de l'intérieur l'affaire du braquage de la bijouterie Harry Winston à Paris en 2008. C'est l'occasion de découvrir la façon dont les services d'enquête recrutent, s'organisent, travaillent, conduisent leurs investigations.
Mais il a aussi choisi d'intercaler entre les chapitres décrivant l'enquête des pages de réflexions plus personnelles qu'il appelle des "billets". Ceux-ci concernent, entre autres sujets, l'identité judiciaire, les rapports avec les magistrats et avec les avocats, la gestion des informateurs, la place du doute, les interceptions judiciaires, le syndicalisme dans la police, le mal-être des policiers. Et il termine avec des réflexions autour du devenir de la police judiciaire, il suggère des propositions d'amélioration, en précisant d'emblée que la réponse à la question contenue dans le livre est négative.
Enfin, Christophe Korell raconte, analyse et s'exprime avec distance et mesure, mais avec aussi un esprit critique bienvenu, dans un domaine où la tentation de l'excès est permanente.
C'est ce qui renforce l'intérêt de ce livre.
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1. Originaire d'Alsace, Christophe Korell est rentré dans la police en tant que Gardien de la paix en 1996 en brigade de nuit. Il a ensuite commencé en investigation et, en 2003, a été affecté à la direction de la Police Judiciaire de Paris au Service Départemental de Police Judiciaire des hauts de Seine dans un groupe criminel. Il intègre la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) en 2006 et rejoins, fin 2009, le groupe "'Enquêtes Générales" chargé des affaires de criminalité organisée, principalement ce qui touche aux bijouteries Depuis un an détaché au Ministère de la Justice, il tient le blog « Police de caractère » (blog ici), créé fin 2015, sur le site de FranceTvInfo qui, à ce jour, a recueilli près d’un million de vues.