Tueuses en série (Bibliographie)
Nous avons déjà abordé ici la problématique particulière des femmes délinquantes. A travers une approche historique (cf. ici), un rappel de quelques procès de femmes criminelles (cf. ici), ou par le biais d'une étude comparative sur la délinquance des hommes et des femmes (cf. ici).
S'agissant des chiffres, dans l'étude statistique des condamnations pour l'année 2017 (page statistiques du ministère de la justice), et s'agissant des femmes condamnées, il est écrit (doc. intégral ici) :
"La part des femmes dans les personnes condamnées se situe à 10,3 %. Elles sont plus présentes dans certaines infractions comme les blessures involontaires (18 %), le vol simple (20 %), le faux en écriture (26 %), l’escroquerie (24 %), les infractions en matière de chèque (40 %) et surtout la non-présentation d’enfant (81 %). Elles sont en revanche moins représentées dans les crimes (6 %), les infractions à la législation sur les stupéfiants (6 %), les infractions relatives aux armes (2 %), les infractions à la circulation routière (9 %) et dans les violences volontaires (10 %)."
Autour de ce même sujet de la délinquance des femmes, les éditions de l'Opportun (leur site) ont récemment publié un livre rédigé par Frédérique VOLOT (page ici) intitulé :
Tueuses en série
Sur le site de l'éditeur le livre est présenté de la façon suivante :
"Tueur en série : un criminel atteint de troubles psychiatriques qui assassine des personnes de façon régulière, en utilisant un schéma identique, uniquement pour retirer du plaisir de ces meurtres, généralement sadique. Très peu de femmes font partie de la catégorie des tueurs en série. À la différence des hommes, elles tueraient rarement par pulsion sexuelle incontrôlée mais plus pour le pouvoir et l’argent.
Frédérique Volot, via une vingtaine de portraits de tueuses en série, tente de comprendre le cheminement de chacune d’entre elles et le faisceau de circonstances qui ont fait qu’à un moment donné, la seule issue à leur impasse ressentie était le meurtre. Pourquoi tue-t-on ? Est-ce un coup de folie isolé ? Un désir irrépressible de vengeance ?
Abus sexuels, parents violents, misère traumatisante etc. Des parcours de vie souvent tragiques qui n’excusent en aucun cas leurs actes. Mais est-il possible d’éprouver la moindre compassion pour ces femmes ? C’est à vous lecteurs, en votre âme et conscience, de vous faire votre propre opinion à la lecture de ces histoires de Tueuses en série."
Frédérique VOLOT explique dans son introduction qu'elle a cherché non pas tant à décrire des faits mais à comprendre le cheminement de quelques unes des criminelles dont l'histoire est ensuite racontée dans le livre. En notant d'emblée que s'il n'existe pas un profil type de tueuse en série, nombre d'entre elles ont connu une enfance difficile, des abus sexuels, des parents violents, alcooliques, une misère traumatisante, et toutes ont eu des vécus tragiques. Quand bien même cela n'excuse pas leurs actes.
Ce sont ensuite vingt histoires qui nous sont racontées. Si le lecteur repère tout de suite les noms de Marie Besnard ou de Jeanne Weber, la plupart des autres sont nettement moins célèbres, y compris les françaises Hélène Jégado et Antoinette Sciéri.
Ces femmes sont mexicaine, belge, américaine, italienne, anglaise, russe, espagnole, iranienne.
Au rappel des faits commis, dont la violence répétitive surprend parfois, se mélangent des références historiques, par exemple aux débats d'experts comme dans la fameuse affaire française de Marie Besnard, et le récit des procès dans les divers pays.
Avec à chaque fois, comme annoncé par l'auteure, quelques éléments sur la biographie de ces femmes.
Tout ceci en fait un livre passionnant qui permet d'appréhender d'un peu plus près la criminalité féminine la plus brutale.
Certains lecteurs retiendront probablement l'histoire de cette femme italienne, qui tuait d'autres femmes, découpait leurs corps en morceaux, et les faisait cuire pour récupérer la graisse fondue. Avec laquelle elle faisait des savons et des gâteaux. Gâteaux qui semble-t-il plaisaient beaucoup à ceux à qui elle les offrait.